Le « Mur d’Hadrien », est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que « Frontières de l’Empire romain ».
Segedunum, l’actuelle Wallsend, est l’un des premiers forts orientaux du mur d’Hadrien ; il est situé sur les rives de la Tyne, non loin du fort d’Arbeia. Il abritait une garnison d’environ 600 soldats, à la fois d’infanterie (480) et de cavalerie (120). Occupé pendant près de 300 ans, ce camp est à l’heure actuelle l’un des plus complètement fouillé du mur d’Hadrien. Mesurant 138 m sur 120 m, il couvre une superficie de 17 000 m² entourée d’un large fossé et d’un talus. Dotée de quatre portes doubles, il possède tous les équipements caractéristiques d’un camp (greniers / horrea, bains, hôpital / valetudinarium, baraquements, principia …) ainsi qu’un vicus (village) à sa périphérie.
Même si la garnison d’origine du camp est, à ce jour, inconnue, on sait que dans le courant du IIe siècle la cohors II Nerviorum (originaire de la Cité des Nerviens dont le chef-lieu était Bagacum / Bavay, dans le Nord de la France) y était stationnée. Jusqu’au IVe siècle, d’autres unités s’y sont installées et notamment la cohors IV Lingonum equitata (mentionnée dans la Notitia Dignitatum), des cavaliers Lingons originaires de la région de Andemantunnum / Langres.
Même si l’actuel site n’offre à voir que des fondations du fort romain, il a la particularité de posséder une reconstitution des thermes militaires à son emplacement d’origine, d’offrir la possibilité de monter sur une restitution d’un tronçon du mur d’Hadrien ainsi que d’avoir un musée très didactique. Ce dernier possède une tour qui vous permet d’avoir une vue panoramique sur la totalité du camp, chose rare, et contient de nombreuses restitutions et remises en contexte permettant une meilleure compréhension des vestiges mis au jour.
Enfin, à l’entrée du site archéologique, vous trouverez un monument où sont gravés les noms des soldats romains ayant participé à la construction du mur d’Hadrien. Ces quelques noms (sur les 15 000 soldats qui ont probablement participé à l’édification du mur) sont connus grâce à de nombreuses inscriptions émanant généralement d’une centurie.