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Le « Mur d’Hadrien », est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en tant que « Frontières de l’Empire romain ».
Le fort d’Arbeia, aujourd’hui situé dans South Shields et donnant sur l’embouchure de la rivière Tyne, non loin de Newcastle upon Tyne, est le fort le plus à l’est du mur d’Hadrien. Fouillé dès les dernières décennies du XIXe siècle et encore de nos jours, il fut fondé vers 120 ap. J.-C. et devint le fort d’approvisionnement maritime du mur. A ce compte, il possède des greniers permanents en dur dont les fondations sont encore visibles de nos jours. Occupé jusqu’au Ve siècle, il tient vraisemblablement son nom d’un corps de bateliers arabes originaires du Tigre ; il a également abrité une aile de cavalerie originaire d’Espagne, l’ala I Asturum.
Doté d’un petit musée, le site d’Arbeia est surtout connu pour ses restitutions architecturales très intéressantes. On trouve ainsi une des portes du camp reconstruite sur les fondations de l’originale ainsi que des baraquements de soldats dont on peut voir les différentes étapes de construction. L’élément le plus significatif du site reste sans nul doute la reconstitution de la maison du commandant du IVe siècle. Cette dernière adopte un plan typiquement méditerranéen et de nombreuses pièces sont reconstituées et présentent des peintures murales et du mobilier romain. On trouve ainsi des chambres, une cour avec portique ou encore un triclinium, salle réservée pour les repas et banquets, dotée de lits (klinè en grec) sur trois côtés.
Toute la diversité culturelle et géographique du monde romain se retrouve également dans les stèles découvertes à South Shields et notamment dans les stèles funéraires. Une d’entre elles commémore la mémoire d’une certaine Regina, femme originaire de la tribu des Catuvellauni (dans les environs du comté de Hertfordshire dans le sud de l’Angleterre) qui fut esclave, puis affranchie et qui était l’épouse d’un certain Barates, marchand originaire de Palmyre (Syrie actuelle) qui lui est enterré non loin, près du fort de Corbia, Corbridge actuelle. Une autre stèle mentionne la mémoire de l’affranchi maure Victor, libéré de l’esclavage par son ancien maître Numerianus qui appartenait à l’aile de cavalerie des Asturies.