Les remparts romains de Carcassonne

Si Carcassonne est aujourd’hui mondialement connue et inscrite depuis 1997 au patrimoine mondial de l’Unesco pour sa cité médiévale fortifiée, elle l’est beaucoup moins pour sa partie de fortifications datant de l’époque romaine.
La cité fortifiée de Carcassonne se situe sur la rive droite de l’Aude, entre la Montagne noire et les Pyrénées, sur l’axe de communication allant de la mer Méditerranée à l’océan Atlantique.
Elle jouxte les restes de l’oppidum récemment mis au jour de Carcaso, fortifié par les Volques Tectosages au IIème siècle avant J.-C. Dès cette époque c’est déjà un carrefour commercial important où de nombreux restes de céramiques campaniennes et d’amphores furent découverts. L’oppidum est mentionné par Pline sous le nom de Carcaso Volcarum Tectosagum.
En 122 avant J.-C., la région passe sous administration romaine et sera intégrée dans la colonie Narbonnaise créée en 118 avant J.-C. puis la petite cité gallo-romaine de Carcaso deviendra chef-lieu de la colonie Julia Carcaso. Cité devenue prospère grâce à son implantation sur les voies de communications proche de la voie romaine qui va de Narbonne à Toulouse et de la rivière Atax (Aude).
À partir du IIIe siècle, la ville se retranche derrière une série de remparts. Cette enceinte primitive est encore en partie visible aujourd’hui avec les tours dites : de la Marquière, de Samson et du Moulin d’Avar restaurées au XIXème siècle par Viollet le Duc et ses successeurs ou bien encore dans certaines parties de l’enceinte médiévale où elles servent de soubassements.

27 février 2017