Le Théatre antique de Mandeure (Doubs)

Epomanduodurum, nom donné à la ville antique de Mandeure, puise ses origines dans l’époque gauloise, période attestée archéologiquement sur le site par la présence d’un grand sanctuaire celtique et d’une nécropole dès le IIe siècle avant J.C.

Située sur l’axe qui relie Vesontio (Besançon) à Augusta Raurica (Bâle), l’agglomération, traversée par la voie romaine, bénéficie du passage de voyageurs, de soldats et de commerçants qui participent à son développement.
La ville s’organise à l’intérieur d’un méandre du Doubs selon une trame quadrillée et se prolonge le long de la voie antique sur la rive opposée par un faubourg dit « de pont » et par un quartier artisanal (Mathay « l’Essarté »). Elle connaît une expansion importante au 1er siècle et se dote de somptueux et vastes édifices publics. Seuls ceux du secteur suburbain sont conservés : il s’agit principalement du temple reconstruit sur l’emplacement du sanctuaire gaulois, du théâtre qui reste le seul vestige encore visible de cette époque, et des thermes de Courcelles.

Durant les grandes invasions, au cours du IVème siècle, la ville est défendue par la Légion Prima Martia qui s’installe dans un fortin (castellum) édifié avec des blocs d’architecture issus des divers monuments d’Epomanduodurum.

27 février 2017