Warning: Undefined array key 1 in /home/clients/1ee7685e95c866b9d24bb7fb65a8a1e0/web/humanhist/wp-content/themes/Jori Theme/functions.php on line 149
L’enceinte de la ville
Le droit de construire des fortifications était un privilège assez rare et demandait une autorisation de l’empereur. Que la ville d’Augustodunum ait reçu ce privilège témoigne de son importance au sein du monde gallo-romain. La ville est bâtie sur un plateau légèrement en pente et entourée par l’Arroux au nord et deux de ses affluents l’Acaron à l’est et le Riveau (enfoui) à l’ouest, ce qui explique le tracé de la muraille en losange. La régularité de l’enceinte laisse penser que l’ensemble des fortifications fut bâti dans un même temps, de plus celle-ci est bâtie non sur les hauteurs ou au pied du plateau mais à mi-pente ce qui a permis des terrassements afin d’offrir un terrain suffisamment plat pour les îlots de construction. L’enceinte d’Augustodunum ferait donc partie du plan initial de la cité éduenne.
L’enceinte mesure environ 6 kilomètres de long et est l’une des mieux conservées de toute la Gaule puisque son tracé existe encore pour plus des deux tiers. Les murs ont une épaisseur homogène d’environ 2,50 mètres ce qui leur a permis de jouer le rôle de murs de soutènement. Une étude de 2007 a montré l’existence de 48 tronçons de courtines (en gros des murs) et encore 30 tours dont le nombre d’origine est estimé à 57, la régularité du tracé et de la construction permettant cette estimation. On pense que les murailles ont été terminées à l’époque de Tibère. Pour la pointe méridionale de l’enceinte au niveau de la tour des Ursulines, semble être une extension plus tardive, sans doute du IIIe siècle, mais sans certitude.
L’enceinte était percée de quatre portes suivant le plan traditionnel de la ville romaine : la porte d’Arroux au nord et la porte de Rome au sud (cette dernière a disparu) qui délimitaient le cardo le long de la Via Agrippa, et la porte Saint-André à l’est et la porte Saint-Andoche à l’ouest (dont ne subsiste qu’une tour) à l’extrémité de deux decumani qui provenaient du cœur de la cité. Il y eut peut-être des accès secondaires comme la porte du Breuil mais sans certitude.