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Si la ville d’Autun, l’antique Augustodunum, est connue pour ses nombreux monuments romains, elle l’est moins pour ses monuments disparus. Leurs connaissances et les vestiges archéologiques qu’ils ont laissés apportent largement à la compréhension de la ville antique.
L’Amphithéâtre
Cet amphithéâtre était encore visible à la fin du XVIIIe siècle. Il a été démoli pour permettre le passage de la route en direction de Beaune et Chalon. Il se trouvait sur l’avenue du 2e Dragons à une centaine de mètres du théâtre romain avec lequel ils formaient un grand ensemble monumental. De par ses dimensions c’était certainement le plus grand amphithéâtre de la partie occidentale de l’Empire romain, son diamètre oscillant entre 188m et 158m.
Les Thermes
On ne sait pas avec précision où se sont trouvés les thermes de la ville. Actuellement tout laisse penser que le bâtiment se trouvait à la jonction sud-ouest du cardo et du decumanus sur le boulevard Mazagran. Des sources plus anciennes le plaçaient mais sans preuve en dehors des murs de la ville dans le quartier Saint-Andoche.
Cependant des fouilles de 2015 ont mis à jour d’autres thermes aux abords du temple de Janus, en dehors de la ville. Ce sont des thermes à plan symétrique ce qui est assez exceptionnel car jusque-là on n’en avait retrouvés qu’à Rome et en Afrique du Nord.
Le Temple d’Apollon
Ce temple se trouvait sur le cardo à l’emplacement du centre hospitalier Frédéric Latouche. Du peu que l’on en sait, c’est qu’il disposait d’une cella circulaire au milieu d’une cour fermée dont on a retrouvé quelques fondements lors de travaux d’aménagement. Il faisait face aux écoles méniennes et était peut-être attenant au forum, mais les fouilles n’ont pas permis jusque-là d’avoir beaucoup plus de détails. On a longtemps cru par erreur que le pan de mur du probable nympheum sur la place de Charmasse était une partie de ce temple, la recherche des vestiges s’étant fondée essentiellement sur les discours du rhéteur Eumène.
Les Ecoles méniennes
Ces écoles ont la réputation d’être à tort ou à raison la plus ancienne université de France. Elles sont mentionnées par Tacite et Eumène en particulier, elles attiraient lors du Ier siècle la noble jeunesse de Gaule et à l’époque d’Eumène de nombreux Romains d’Italie y envoyaient leurs enfants loin des tumultes politiques qui agitaient la Cité Eternelle, l’art de la rhétorique s’étant apparemment mieux conservé en Gaule que dans le reste de l’ouest de l’Empire. On pense aujourd’hui les avoir retrouvées sous le parking de la maison de la petite enfance en face du centre hospitalier Frédéric Latouche, l’étude des débris retrouvés est en cours à l’heure actuelle.
Le Temple de Minerve
On sait peu de choses sur ce temple. Des sources de l’époque mérovingienne nous rapportent que le xenodochium fondé par la reine Brunehaut à la porte Saint-Andoche, actuel lycée du Saint-Sacrement, était à l’emplacement d’un temple de Minerve mais les traces retrouvées les plus anciennes ne remontent qu’à l’époque carolingienne. Cependant cela pose la question de l’emplacement du Capitole, qui est attesté par Eumène, où Minerve était vénérée aux côtés de Jupiter et Junon. Le Capitole se situerait le long du decumanus, mais l’emplacement réel n’est pas connu.
Temples de Pluton et de Proserpine
Ces deux bâtiments, qui n’étaient sans doute pas des temples (les noms de dieux sont donnés uniquement par convenance), étaient situés sur la rive nord de l’Arroux, celui de Pluton étant dans le pré juste en dessous de la porte d’Arroux sur les bords de la via Agrippa et celui de Proserpine en dessous du pont Saint-Andoche. Le temple dit de Pluton était apparemment un mausolée de forme circulaire comme la zone était une des quatre nécropoles de la ville. Le temple dit de Proserpine, connu aussi sous le nom de tour de la Gironette, a quant à lui un emploi inconnu. Ces édifices ont servi de redoute et de tour de guet au moment des guerres de religion et ont fini par disparaître en particulier à cause des crues régulières de l’Arroux et par suite de leur démolition au XVIIIe siècle.
Le Temple de Bibracte
Lors de travaux pour installer un bassin au bout de la place d’arme du lycée militaire d’Autun, on a retrouvé des fondations qui pourraient être celles d’un sanctuaire. Au fond d’un puits tout proche on a retrouvé un ex-voto en forme de disque avec la mention Dea Bibracta. Cependant un quartier d’artisan était tout proche et on a pensé que des artisans venus de Bibracte lors de la construction de la ville auraient pu amener avec eux le culte de la déesse, sans qu’il y ait de temple forcément.
Le Sanctuaire d’Anvallos
Lors des travaux de percement de la voie de chemin de fer au niveau des voies de garage on a retrouvé l’emplacement d’un sanctuaire avec une colonne votive dédiée à Anvallos (ou Anvalus) qui est sans doute un dieu autochtone gaulois comme il n’est attesté nulle part ailleurs. La colonne est visible au musée Rolin.
Le Temple de Cybèle
La déesse Cybèle était adorée à Augustodunum sous le nom de Bérécinthe. Tout pousse à croire que son sanctuaire se trouvait à l’emplacement de l’actuelle église Saint-Jean, plus précisément dans le clos de l’actuel centre social. Son emplacement est attesté d’après d’anciens cartulaires et les fouilles ont montré des objets qui semblent en rapport avec la déesse à cet endroit.
La Tour de Jouère
Cette tour de forme cylindrique remonterait à l’époque romaine, elle est attestée par des gravures du XVIe siècle et des fouilles du XIXe siècle, et il a été raconté abusivement qu’elle était un temple de Jupiter du fait de son nom (Jouère se rapprochant de Jovis). Elle se trouvait entre la rue Eumène et la rue Bernard Renaud.
source: Illustration AUTUN ARCHÉOLOGIQUE par les secrétaires de la société éduenne et de la commission des antiquités d’Autun. CHEZ MICHEL DEIUSSIEU, IMPRIMEUR-LIBRAIRE. 1848.
27 février 2017