Autun: Le musée Rolin


Warning: Undefined array key 1 in /home/clients/1ee7685e95c866b9d24bb7fb65a8a1e0/web/humanhist/wp-content/themes/Jori Theme/functions.php on line 149

Warning: Undefined array key 1 in /home/clients/1ee7685e95c866b9d24bb7fb65a8a1e0/web/humanhist/wp-content/themes/Jori Theme/functions.php on line 149

Situé à l’emplacement de l’ancien hôtel du chancelier Nicolas Rolin et de la maison Lacomme, le musée Rolin présente des collections qui s’étendent de l’archéologie gallo-romaine à la peinture du XXe siècle, et sont réparties dans une vingtaine de salle. Il est classé musée de France.

Ce musée comme les autres de la ville a vu le jour grâce à la Société Eduenne qui depuis le XIXe siècle œuvre pour la recherche du patrimoine local, et en particulier le patrimoine gallo-romain. C’est dans ce musée que sont gardées les pièces les plus spectaculaires de la grandeur d’Augustodunum.

Dans la première salle on peut noter la mosaïque dite des Auteurs grecs, sur lesquelles on peut voir Métrodore et Epicure. Ces mosaïques ont la particularité d’avoir des inscriptions en grec, ce qui est assez rare en Gaule romaine, ceci est dû au fait qu’Augustodunum est une ville universitaire et qu’on y trouve un grand nombre de lettrés. Dans cette même salle on peut apercevoir quelques bustes, dont l’un est supposé être Caligula. Il y a également un buste de Vénus en marbre qui semble être une copie de l’Aphrodite de Cnide par Praxitèle, et dont le modèle a été repris à travers tout l’Empire en raison de sa beauté.

mosaïque dite des Auteurs grecs

Dans la deuxième salle il y a un casque de parade en bronze martelé. Ses dimensions laissent supposer qu’il était monté sur une statue, sa taille ne permettant pas d’être équipé sur une tête à moins que l’usure du temps ne l’ait réduit à cette forme. On trouve dans cette même salle une pierre votive dédiée à Anvalos ou Anvallus, divinité gauloise qui n’est attestée qu’à Autun : c’est sans doute une divinité autochtone qui a été intégrée dans le panthéon romain de la ville, puisqu’on pense avoir retrouvé les fondements de son temple. Remarquer à cet endroit aussi la grande collection de statuettes en bronze qui étaient certainement destinées à orner les laraires ainsi que des colonnes représentant des dieux sur les quatre faces et qui étaient sans doute situées à des carrefours de la ville.

Dans le couloir qui suit on a des morceaux de la mosaïque de Neptune, dont reste surtout un « griffon marin », juste en dessous figure un joli dallage en marbres rose, vert et blanc.

La troisième salle est riche en petits objets du quotidien. En os on a des jetons, des ai

la mosaïque dite de Bellérophon

guilles et des fuseaux ainsi que des pommeaux d’épée ; en bronze on a une quantité de petits objets tels que des statuettes de petits animaux ; en verre on a plusieurs ampoules qui servaient à conserver les parfums ou des condiments, on a également de la vaisselle avec notamment une bouteille en forme de poisson ; on a aussi quelques intailles, des objets en pâte de verre, des cachets de cire ; en céramique on a une grande quantité d’objets au nom de Pistillus, célèbre potier d’Augustodunum qui avait pour spécialité de signer ses moules : ses moules servant à produire en série des représentations de divinités pour les autels domestiques des populations les plus pauvres.

Dans la dernière salle de la partie antique a été installée auprès de pierres tombales en pierre (et un cercueil d’enfant en plomb), la mosaïque dite de Bellérophon qui impressionne par ses dimensions et son état de conservation. A elle seule elle témoigne de la richesse et de l’opulence de la ville à cette époque, sa qualité est telle qu’à trois mètres de distance les tessères de la mosaïque disparaissent à l’œil et donnent une parfaite illusion de réalisme.

Tentation d’Eve par le sculpteur Gislebertus

Dans les autres parties du musée on peut noter une riche collection allant du Moyen-Âge au XIXe siècle. En particulier la Tentation d’Eve par le sculpteur Gislebertus et la Nativité au Cardinal Rolin par le Maître de Moulins.

De son héritage romain la ville d’Autun a gardé une forte tradition ecclésiale : lorsque Constantin réorganise l’Empire en diocèses, Autun se retrouve capitale du diocèse des Eduens (l’actuelle Bourgogne à peu près), et à la chute de l’Empire Autun restera pendant plusieurs siècles la capitale (au moins spirituelle) de la Bourgogne, l’Eglise réutilisant une grande partie des bâtiments de l’époque romaine, souvent en pièces détachées. Cette continuité a permis à Autun de demeurer une ville d’art et d’histoire, à travers les siècles.

Pour plus d’info: http://www.autun.com/Les-lieux-de-loisirs/le-musee-rolin.html

Petite visite des salles antiques du Musée Rolin

27 février 2017